Le nouveau système d'exploitation pour ordinateurs Windows 7 va enfin arriver en
boutique et en ligne jeudi, neuf mois après sa présentation, avec pour mission
de faire oublier le fiasco qu'avait représenté son prédécesseur Vista pour
l'image de Microsoft.
Microsoft, qui a prévu une des plus grosses
opérations marketing de son histoire pour accompagner ce lancement, compte sur
Windows 7 pour redresser sa réputation, à défaut d'attendre des retombées
sonnantes et trébuchantes à court terme. Plus rapide au démarrage, moins
gourmand en électricité et promettant de faciliter la mise en réseau de toute
l'électronique de la maison, Windows 7, vendu 120 dollars aux États-Unis et 120
euros en France dans sa déclinaison grand public, a déjà été testé par plus de
huit millions de personnes dans diverses versions expérimentales, selon
Microsoft.
Il s'est généralement attiré des commentaires flatteurs. "Il
fonctionne bien avec beaucoup d'équipements et de logiciels et se fait oublier.
Il n'est pas m'as-tu-vu, mais il est solide", a ainsi jugé l'analyste Matt
Rosoff, de la société Directions on Microsoft, prédisant une longue carrière à
ce nouveau programme qui a notamment intégré la multiplication attendue des
appareils à écran tactile. Si la sortie de ce nouveau produit est réussie,
Microsoft complètera une série de bonnes nouvelles ces derniers mois, après le
lancement de son moteur de recherches Bing, qui grignote progressivement des
parts de marché depuis juin, et un accord avec le portail Yahoo! qui devrait lui
permettre de consolider sa position face à Google.
Un accueil en
demi-teinte serait au contraire une énorme déception pour Microsoft, qui doit
publier ses résultats trimestriels le lendemain du lancement, trois mois après
avoir tourné la page d'une année noire, marquée par le premier recul du chiffre
d'affaires de son histoire.
Concurrence accrue
Pour
gonfler les prochains résultats du groupe, les analystes financiers comptent
d'ailleurs sur Windows 7. Dans le court terme, "nous voyons Windows comme un bon
catalyseur en matière de prix et de (lutte contre) le piratage", a fait valoir
un analyste de Merrill Lynch. Il y a quelques mois, les analystes de Collins
Stewart avaient chiffré à 32 milliards de dollars les recettes de Windows 7 dans
les 12 à 18 mois.
Dans la mesure où Windows équipe à peu près 90 % des
ordinateurs du monde, les retombées financières seront étroitement liées à la
reprise du marché informatique. Or, Microsoft a la chance que celle-ci se fasse
déjà sentir. "Nous prévoyons que les consommateurs et les petites entreprises
voudront renouveler leur équipement durant la saison de fêtes grâce à la sortie
de Windows 7", a souligné une analyste du cabinet de marketing Gartner, Mikako
Kitagawa.
En 2007, la mauvaise presse qui avait accueilli Vista, à cause
des pannes à répétition rencontrées par les utilisateurs qui installaient le
programme en remplacement d'un autre, avait nui à la compétitivité de Microsoft
et avait donné à Apple l'occasion de moquer inlassablement ses
contre-performances dans des publicités à l'impact dévastateur. Depuis lors
Apple, qui a lui-même lancé son nouveau système d'exploitation Snow Leopard fin
août, n'a cessé de gagner du terrain, s'assurant la place de numéro quatre aux
États-Unis avec 8,8 % de part de marché au troisième trimestre, selon Gartner.
Un succès est aussi indispensable à Microsoft pour court-circuiter la
menace de la concurrence de Google, qui travaille à son propre système
d'exploitation, Chrome OS, attendu dès le second semestre 2010 sur des
ordinateurs ultra légers.
boutique et en ligne jeudi, neuf mois après sa présentation, avec pour mission
de faire oublier le fiasco qu'avait représenté son prédécesseur Vista pour
l'image de Microsoft.
Microsoft, qui a prévu une des plus grosses
opérations marketing de son histoire pour accompagner ce lancement, compte sur
Windows 7 pour redresser sa réputation, à défaut d'attendre des retombées
sonnantes et trébuchantes à court terme. Plus rapide au démarrage, moins
gourmand en électricité et promettant de faciliter la mise en réseau de toute
l'électronique de la maison, Windows 7, vendu 120 dollars aux États-Unis et 120
euros en France dans sa déclinaison grand public, a déjà été testé par plus de
huit millions de personnes dans diverses versions expérimentales, selon
Microsoft.
Il s'est généralement attiré des commentaires flatteurs. "Il
fonctionne bien avec beaucoup d'équipements et de logiciels et se fait oublier.
Il n'est pas m'as-tu-vu, mais il est solide", a ainsi jugé l'analyste Matt
Rosoff, de la société Directions on Microsoft, prédisant une longue carrière à
ce nouveau programme qui a notamment intégré la multiplication attendue des
appareils à écran tactile. Si la sortie de ce nouveau produit est réussie,
Microsoft complètera une série de bonnes nouvelles ces derniers mois, après le
lancement de son moteur de recherches Bing, qui grignote progressivement des
parts de marché depuis juin, et un accord avec le portail Yahoo! qui devrait lui
permettre de consolider sa position face à Google.
Un accueil en
demi-teinte serait au contraire une énorme déception pour Microsoft, qui doit
publier ses résultats trimestriels le lendemain du lancement, trois mois après
avoir tourné la page d'une année noire, marquée par le premier recul du chiffre
d'affaires de son histoire.
Concurrence accrue
Pour
gonfler les prochains résultats du groupe, les analystes financiers comptent
d'ailleurs sur Windows 7. Dans le court terme, "nous voyons Windows comme un bon
catalyseur en matière de prix et de (lutte contre) le piratage", a fait valoir
un analyste de Merrill Lynch. Il y a quelques mois, les analystes de Collins
Stewart avaient chiffré à 32 milliards de dollars les recettes de Windows 7 dans
les 12 à 18 mois.
Dans la mesure où Windows équipe à peu près 90 % des
ordinateurs du monde, les retombées financières seront étroitement liées à la
reprise du marché informatique. Or, Microsoft a la chance que celle-ci se fasse
déjà sentir. "Nous prévoyons que les consommateurs et les petites entreprises
voudront renouveler leur équipement durant la saison de fêtes grâce à la sortie
de Windows 7", a souligné une analyste du cabinet de marketing Gartner, Mikako
Kitagawa.
En 2007, la mauvaise presse qui avait accueilli Vista, à cause
des pannes à répétition rencontrées par les utilisateurs qui installaient le
programme en remplacement d'un autre, avait nui à la compétitivité de Microsoft
et avait donné à Apple l'occasion de moquer inlassablement ses
contre-performances dans des publicités à l'impact dévastateur. Depuis lors
Apple, qui a lui-même lancé son nouveau système d'exploitation Snow Leopard fin
août, n'a cessé de gagner du terrain, s'assurant la place de numéro quatre aux
États-Unis avec 8,8 % de part de marché au troisième trimestre, selon Gartner.
Un succès est aussi indispensable à Microsoft pour court-circuiter la
menace de la concurrence de Google, qui travaille à son propre système
d'exploitation, Chrome OS, attendu dès le second semestre 2010 sur des
ordinateurs ultra légers.